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  • Mathias Matallah

#PlusJamaisCa : un désastre sanitaire sans précédent

Dernière mise à jour : 13 mai 2020

La France subit depuis la mi-mars sa pire catastrophe sanitaire depuis un siècle. Malgré les immenses moyens à la disposition de l’État et les énormes ressources humaines et financières du système de santé, la France a géré jusqu’ici la pandémie du covid-19 moins professionnellement que la plupart des pays du tiers-monde.



Cette gestion se caractérise par :

· Une absence de stratégie confinant à l’amateurisme

· Une communication basée sur le mensonge peur et la langue de bois

· La manipulation de masse et le lavage de cerveau des Français

· Une défaillance globale des institutions de santé


Une absence de stratégie confinant à l'amateurisme


A la mi-mars, le gouvernement s’est trouvé confronté à une situation catastrophique. Depuis l’alerte sanitaire lancée dès le 10 janvier par la Direction générale de la santé, rien de sérieux n’avait été entrepris pour faire face à la pandémie qui fondait sur nous. Le seul dossier urgent aux yeux du gouvernement était la loi sur les retraites, le reste pouvait attendre.


Contrairement à ce qui a été souvent affirmé depuis, il a très vite pris conscience de la situation. Le stock de 1,4 milliards de masques constitué en 1990 avait fondu comme beurre au soleil et il n’en restait que 140 millions, soit à peine de quoi couvrir les besoins des soignants et personnels essentiels pendant un maximum de 5 semaines. Aucune infrastructure réelle de test n’était en place. Le nombre de lits de réanimation était dramatiquement bas, à peine 5 000 contre 25 000 en Allemagne.


Malgré cet énorme handicap, tout était encore possible. Il fallait coûte que coûte protéger les personnes âgées et/ou souffrant de maladies chroniques, soit environ un quart de la population. La connaissance du virus était encore très embryonnaire mais cette stratégie était déjà en œuvre en Allemagne, ce qui signifie que les populations fragiles avaient été identifiées.


Le gouvernement a fait le choix exactement inverse. Il a envoyé les personnes fragiles voter aux municipales, ce qui était le pire message à envoyer aux Français. Il a dans la foulée décrété un confinement global au caractère clairement autoritaire et policier. En revanche, il n’a ni sécurisé les EHPAD ni entrepris de démarche spécifique pour les populations à risques.


C’est à bien des égards un copycat de la désastreuse gestion de la crise H1N1 de 2009 : on avait décidé de vacciner l’ensemble de la population alors que l’on savait pertinemment que la combinaison du nombre de vaccins réellement disponibles, du processus de vaccination mis en œuvre et du temps imparti ne permettait pas d’en traiter plus de 15 % avant le pic de la pandémie. La chance avait souri au gouvernement Fillon, sous la forme d’une grippette inoffensive.


Le gouvernement Philippe n’a pas eu cette chance, le covid-19 étant (heureusement) peu virulent en population générale mais létal pour les populations à risque élevé. Dans ce contexte, il a sombré dans le chaos et pris systématiquement les mauvaises décisions. Il y avait pénurie de masques, de tests et de lits de réanimation ? Il a commandé avec un mois de retard 2 milliards de masques livrables en 13 semaines, ce qui correspond à environ 15 % des besoins quotidiens de la population dans l’hypothèse d’une généralisation de leur port.


Pour ce qui est des tests, il a aussi beaucoup trop tardé à en acheter. Les tests sérologiques permettant de tester l’immunité de la population seront disponibles au compte-goutte et il sera impossible de mesurer le taux d’immunité collective de la population avant plusieurs mois. La situation est meilleure pour ce qui est des tests de dépistage de la maladie, mais là aussi les moyens sont limités et un dépistage réellement efficace arrivera longtemps après la fin de la pandémie.


La mobilisation des services de réanimation, qui a été l’unique préoccupation du gouvernement, a été également gérée de manière désastreuse. Les cliniques privées avaient reporté 100 000 opérations programmées non urgentes pour pouvoir disposer rapidement de capacités de réanimation importantes. Le problème est que les hôpitaux publics ont préféré transférer leurs malades à l’étranger ou les laisser mourir plutôt que de les faire prendre en charge par le secteur privé.


Pourquoi ? Parce que l’hôpital public a utilisé la pandémie pour arracher au gouvernement d’importantes dotations financières complémentaires et qu’il lui fallait pour cela démontrer qu’il était débordé et manquait de moyens. Quand on sait que c’est l’un des plus chers au monde par tête d’habitants et que c’est sa gestion calamiteuse et non sa dotation financière qui explique ses performances déplorables, un tel cynisme laisse rêveur.



Une communication basée sur le mensonge et la langue de bois


Depuis la mi-mars, le gouvernement a menti systématiquement sur tous les sujets. Il n’y a pas de masques ? C’est parce qu’ils ne servent à rien. On pense qu’on va en avoir rapidement ? Ils deviennent en une nuit le fondement même de la stratégie de lutte contre le virus. On se rend compte qu’ils ne seront pas livrés dans les délais ? Leur utilité devient tout d’un coup relative.

On manque cruellement de tests ? C’est parce qu’ils ne sont utiles que pour les patients hospitalisés. On pense en avoir ? Ils rejoignent les masques au cœur de la stratégie anti-covid. Les allemands en pratiquent 500 000 par semaine ? Eh bien nous serons à 700 000 dès le 11 mai. Les promesses n’engagent bien entendu que ceux qui les reçoivent et Olivier Véran, qui est incompétent mais pas idiot, sait pertinemment qu’on ne peut pas passer de moins de 200 000 tests par semaine à plus du triple en claquant des doigts.


On manque de lits de réanimation ? Faux, il y en avait des milliers mobilisables dans le privé comme nous l’avons vu plus haut. Le public va passer de 5 000 lits de réa à 14 000 d’un coup de baguette magique, comme l’affirmait le Pr Salomon ? Bidon, on n’a jamais dépassé les 8 000. Les réas d’Ile-de-France et du Grand-Est sont encore encombrées ? Mensonger et uniquement destiné à maintenir Paris en zone rouge, les lits de réa y sont occupés à moins de 80 %, tous malades, du covid-19 ou autres, confondus.


Le système hospitalier public est globalement incapable de faire face à la pandémie ? On va le monopoliser dessus. Tant pis pour les autres malades, qui devront attendre de longues semaines pour des examens et des interventions chirurgicales urgents. Beaucoup de chefs de grands services d’oncologie et de cardiologie sont aujourd’hui convaincus que ces dommages collatéraux vont tuer bien plus de personnes que le virus lui-même.


On n’a pas assez de masques pour équiper le personnel des EHPAD ? C’est un faux problème, il n’y a pas de cas avérés. Au bout du compte, il y en avait plus de 47 000. Le personnel soignant a travaillé sans aucune protection, les aides-soignantes ont démissionné en masse et les services de réas ont refusé jusqu’il y a peu de prendre en charge les malades en phase respiratoire ? C’est un malheureux concours de circonstances.


Résultat des courses, une hécatombe s’est produite dans les maisons de retraite. Sur la base des chiffres officiels, les résidents de ces établissements décédés sur place ou en réa représentent plus de la moitié des victimes du virus. Ce chiffre est très en-dessous de la réalité : un de mes amis qui dirige un groupe d’EHPAD en PACA m’a dit en off que l’ARS régionale lui avait « fortement recommandé », pour ne pas ternir la réputation de ses établissements, de ne surtout pas mentionner le covid sur les actes de décès.


Finissons ce tour d’horizon des exploits gouvernementaux par la lamentable histoire de l’hydroxychloroquine. Le professeur Didier Raoult a lancé un test en vie réelle sur le traitement du covid par cette molécule, associée à l’azythromycine, qui n’intéressait pas le gouvernement parce qu’il ne réglait pas son problème d’encombrement des réas ? C’est un charlatan de la pire espèce qui met en danger la vie de ses patients avec un traitement toxique. Heureusement que le ridicule ne tue plus ; l’hydroxychloroquine est prescrite depuis plus de 40 ans à des dizaines de millions de patients sans qu’aucune toxicité n’ait jamais été détectée.



La manipulation de masse et le lavage de cerveau des Français


Depuis la mi-mars, les Français ont subi jour après jour un matraquage médiatique destiné à créer une atmosphère de terreur et à les manipuler pour qu’ils restent terrés chez eux. Les personnes âgées et/ou très malades sont les seules victimes du virus ? On insiste sur le fait qu’un grand nombre de personnes en réa sont jeunes, en omettant de préciser que ce sont les seules à survivre.


Le confinement est-il réellement efficace ? Évidemment, c’est la seule stratégie possible et d’ailleurs, pour que des fauteurs de troubles ne puissent pas prétendre le contraire et désinformer ainsi leurs compatriotes, on les a chassés sans ménagement des plateaux de téléradio, histoire de rester entre gens sérieux. La Suède s’en sort bien mieux que nous sans confinement ? Faux, cette démocratie modèle est en fait un État totalitaire qui, contrairement à nous, manipule ses statistiques.


Une jeune fille de 16 ans asthmatique décède ? Il faut se préparer à ce que toutes les jeunes filles de 16 ans soient fauchées par le virus. Quelques enfants développent, comme tous les ans à la fin de la grippe saisonnière, des symptômes de la maladie de Kawasaki ? Il ne faut surtout pas renvoyer les enfants à l’école si l’on veut éviter une hécatombe pire que celle des EHPAD. Peu importe que ce soit un désastre pour les familles.


La pandémie est en train de s’éteindre progressivement ? Ne criez surtout pas victoire, une deuxième vague, bien plus meurtrière que la première, va arriver incessamment et frapper en priorité les personnes jeunes et en bonne santé.


Cette manipulation de masse, qui repose sur des techniques mises au point dans les années 1930 par les nazis et les communistes, a si bien fonctionné que des millions de Français refusent d’être déconfinés et plébiscitent le télétravail, que des centaines de maires refusent de rouvrir les écoles et que la présidente de la région Ile-de-France rationne les transports en commun pour rendre impossible un retour rapide à la normale. Ce lundi, jour J du déconfinement, les rues dans Neuilly sont encore plus désertes que la semaine dernière...


Les Français ne sortiront pas indemnes de ce lavage de cerveau en continu. La sortie de crise va se traduire par une véritable pandémie de stress post-traumatique qui va détruire, selon des études récentes et crédibles, la vie de millions de personnes. Ce trauma collectif va durer des années et constituer un frein invisible mais redoutable au redressement de l’économie, qui repose sur la confiance des acteurs économiques.



Une défaillance globale des institutions de santé


Le corps médical, représenté par ses plus éminentes sommités, s’est déshonoré pendant cette crise en pratiquant une surenchère permanente et en créant délibérément un climat de peur et de culpabilité. Au lieu de diriger leurs services soi-disant débordés, des nuées de chefs de services ont soudain goûté à l’ivresse de la notoriété et passé leurs journées à courir d’un plateau de téléradio à l’autre pour prêcher un confinement encore plus restrictif que celui de Wuhan. Le fait d’être à plusieurs sur des plateaux exigus sans aucune protection ne les inquiétait pourtant pas plus que ça.


Encore chaudement recommandé le 15 mars pour ses effets bénéfiques multiples sur la santé des Français, le jogging est soudain devenu satanique à leurs yeux. Les joggeurs respectent strictement les distances de sécurité ? Ce n’est pas suffisant, ils constituent malgré tout une menace de mort pour des personnes âgées fantômes.


Pour protéger nos aînés de ces psychopathes, l’activité physique en extérieur a été strictement limitée à une heure par jour dans un rayon d’un kilomètre autour du domicile. Pendant ce temps, tous nos voisins du nord et de l’est encourageaient leurs citoyens à pratiquer le plus d’activité possible pour combattre la déprime inhérente au confinement.


Ces médecins ont suivi le gouvernement  sans aucun état d’âme dans la communication du pire. Ils ont jour après jour matraqué les Français avec des contre-vérités plus grossières les unes que les autres. Ils n’ont pas hésité à proposer la fermeture des plages pour un ou deux ans, celle de lieux de débauche comme les restaurants définitivement. Etc.


Ils ont menti encore et encore sur les expériences de pays pratiquant un confinement souple ou tablant sur l’immunité de groupe. La gestion allemande de la crise étant infiniment plus efficace que la nôtre à tous points de vue, c’est vite devenu un sujet tabou, à croire que l’Allemagne avait quitté l’Europe.


La Suède a privilégié l’immunité de groupe ? Oui, mais c’est l’hécatombe là-bas et la population supplie le gouvernement à genoux d’introduire un confinement à la Française. Peu importe que nous ne soyons pas en Union Soviétique et que tout le monde peut découvrir sur les réseaux sociaux que les statistiques de mortalité suédoises sont bien meilleures que les autres, une grande majorité de Français ne fréquentant pas ces lieux de débauche virtuelle gobera le bobard sans se poser de questions.


Bien sûr, une immense majorité de soignants de terrains a fait preuve d’un courage et d’une abnégation admirables et nous ne leur en serons jamais assez reconnaissants. Il faut cependant, s’ils veulent conserver durablement l’affection et l’estime de leurs compatriotes, qu’ils prennent conscience du fait qu’ils ont été représentés dans les médias par des ayatollahs pervers et malhonnêtes. S’ils ne le font pas, ce que je crains, ils iront en enfer avec leurs mauvais bergers collapsologues.


Mathias Matallah, CEO


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